Une
contribution
à l’historique de l’ALAT
Je
me suis résolu à ce travail de réunion
et
de compilation d'un ensemble relativement disparate de documents pour
plusieurs raisons.
La première est que j'ai eu la chance d'hériter
de mon
père, le Colonel
BERTHELOT, un ensemble de « papiers » qu'il avait
pris
soin de conserver
soigneusement et
de classer. Ayant
fait
partie, dès le départ, de la petite
équipe qui va
former le Cours Pratique
d'Observation Aérienne, - CPOA -, à Finthen
à
côté de Mayence en Allemagne
occupée, fin 1945, il va entretenir avec son Chef, le
Colonel
puis Général Paul
LEJAY, des relations qui deviendront, au fil du temps, très
amicales,
endeuillées par la disparition du
Général en 1983,
Madame LEJAY restant l'amie
de mes parents jusqu'à leur mort, et me faisant l'honneur de
me
traiter encore
comme le gamin qu'elle avait connu en 1946 à Ingelheim,
jusqu'à ce qu' elle
aussi quitte ce monde. D'après le peu que je sais, car mon
père ne se
racontait pas, je crois qu'il a été, sous la
houlette et les
directives du
Général LEJAY , l'un des théoriciens de l'ALAT naissante,
accompagné en cela, en
particulier, par celui qui deviendra le Général
RAZY. Beaucoup des documents, relations et opinions
relatés dans ce qui suit , proviennent de ces
échanges
amicaux entre le Général LEJAY et mon
père.
D'autre
part, à la suite de l'intérêt que j'ai
porté
à l'histoire de l'ALAT, certains
très grands anciens m'ont fait parvenir les documents qu'ils
possédaient et qui
sont tout aussi intéressants que ceux
que m'a légués mon
père et les complètent.
Enfin,
et
c'est ce qui m'a pleinement décidé à
mettre, par
la suite, tout ce travail sur
un site internet spécifique, j'ai rencontré,
à sa
demande, lors de la
célébration du cinquantenaire de l'ALAT
à Dax, le
15 mai 2004, celui que je
pense être le « webmaster » du site
internet des
Anciens des Hélicos Air
(www.aha-helico-air.asso.fr/)
. Ceci faisait
suite à la parution,
en particulier sur le site internet de l'UNA-ALAT, puis dans le
numéro 98 de
Béret Bleu Magazine, de ma réponse à
l'article «
Les Forces Aéroterrestres »
du Colonel
PUY-MONTBRUN. Il m'était reproché, fort
aimablement mais
fermement, de
souligner, dans ma
réponse, les problèmes
cruciaux que n'avait cessé de rencontrer le
Général LEJAY avec l'Armée de l'Air
: ceci irritait grandement bien d'anciens
généraux de
l'Air. Que cela paraisse
dans une feuille de chou ultra confidentielle appelée
Bêret Bleu Magazine,
pas
de problème,
mais que cela puisse être lu par la France
entière sur un site internet, cela n'allait plus.
C'est pourquoi vous pourrez trouver plus loin les
appréciations
complètes du
Général LEJAY sur ses relations avec l'Air.
Pourquoi
m'intéressé-je
de cette manière à l'histoire de l'ALAT ? C'est
que,
après être tombé, pour
paraphraser un personnage célèbre, tout petit
dans le
chaudron, j'ai fait une
courte carrière dans l'ALAT en tant qu'OPAH n°490,
et que
ceci m'est resté dans
le coeur.
Ce faisant,
je n'ai nullement la volonté de faire oeuvre d'historien, je
n'en ai ni
l'intention ni la prétention,
même si j'exprime
des
opinions qui n'engageront
que moi.
Ainsi
que
je l'ai déjà dit, il s'agit de rassembler toutes
ces
pièces souvent disparates
mais qui
sont des témoignages
directs ou indirects de l'action de nos
anciens et de ce
qui s'est passé.
Dans les
''Prolégomènes'' à sa Thèse
de Doctorat
d'Histoire militaire « L'aéromobilité
des forces terrestres »,
le Général
MARTINI cite en
épigraphe le Général LEJAY
:
«
Le jour
viendra où l'on recherchera quelle voie a suivie
l'armée
de terre pour en venir
à l'utilisation de la technique aérienne,
et
où,
les susceptibilités et les
passions éteintes, on pourra le faire en toute
objectivité. »
Malheureusement,
le Général MARTINI a, d'une part,
amputé la phrase
du Général LEJAY qui disait
:
«
...en toute
objectivité, ce qui n'est peut-être pas encore le
cas.
»
Ce
qui
est
bien mon avis. Il se garde bien de citer également la phrase
suivante :
«
Le témoignage
de ceux qui ont directement vécu la période
difficile des
débuts sera alors
indispensable
pour établir les faits dans leur triste
réalité... »
Car
c'est
bien ce qui manque, ces témoignages directs – et
objectifs
- , dans les cent
pages consacrées,
dans la thèse
précitée,
aux débuts de l'ALOA puis aux
''guerres coloniales'', Indochine en particulier.
Quant aux deux ou
trois
témoins qui restent, compte tenu de la manière
dont on
les traite, ils n'ont
guère envie d'en parler.
L'ensemble
de ces documents
est
à la disposition de tous ceux qui s'intéressent
à
l'histoire de l'ALAT
Je
demande seulement
que soit indiquée la provenance des
éléments
empruntés,
et
que ne soit pas dénaturé le sens des phrases ou
des
opinions
par
des coupures ou des transformations.
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