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L'AVIATION D'ARTILLERIE La renaissance
La bataille de France est terminée, l'armistice met fin à tout. Après presque deux ans et demi, l'espoir va renaître : les Anglais et les Américains débarquent à Alger, Oran et Dakar le 8 novembre 1942. Quelques
jours d'hésitation, puis l'armée
française
présente sur ces territoires rallie et le
Général
de Gaulle et les Alliés. « ... En 1942, les Américains, reprenant le principe de l'Aviation d'Artillerie autonome, dotent tous les échelons de commandement de leur Artillerie, à partir du Groupe, d'une section de deux avions légers leur appartenant en propre, personnel et matériel, sans ingérence, ni technique ni administrative, de la part de l'Armée de l'Air. Notre
Armée d'Afrique bénéficie normalement
de cette
organisation, et son Artillerie dispose en toute liberté Servie
presque partout par des conditions exceptionnellement favorables,
l'Aviation légère d'Artillerie,
Si
l'on veut savoir ce qu'ils ont fait et quelle fut leur histoire, il
va falloir solliciter bien vite ceux, Qui se souvient encore d'eux ? Ils ne font pas de bruit, comme certains. On ne se souvient même pas de l'ALOA d' Indochine et de ceux qui l'ont constituée. Il y a peu, un de nos généraux ayant commandé l'ALAT déclarait avoir découvert, lors de son commandement, et après moults recherches, qu'il y avait eu quatre GAOA en Indochine et non pas trois. Ce général ayant été, en Algérie, sous les ordres de l'officier qui commandait l' ALOA d'Extrême-Orient , il lui eut été facile de trouver son renseignement à la source ... Qui se souvient de la première Ecole de l'Aviation d'Artillerie, de Lourmel et de Mandelieu ? Il y a beau temps qu'on ne sait plus ce qu'est un " pèlerin ", un " crasseux" et un "agent voyeur", si tant est qu'on l'ait jamais su ... Grâce à l'amitié du Colonel DESCAMPS, Président d'honneur du Musée de l'ALAT, il est possible de reproduire ici ce document exceptionnel qu'est le PIPER JOURNAL journal de notre toute premiére école, imprimé grâce à l'aide, comme on pourra le lire, tout d'abord de l' "Oran Républicain" et ensuite de "L'Avenir de Cannes". Ce tirage est fait sur le papier jaune de la guerre, papier tellement fin qu'il faut le manier avec les plus grandes précautions. On va trouver, dans ces onze numéros (il manque malheureusement le numéro 3, si quelqu'un le possède le Colonel DESCAMPS sera heureux de se mettre en relation avec lui), beaucoup de noms maintenant complètement oubliés, comme celui de l'Aspirant De Tinguy à qui le n°5 retrouvé était destiné, mais aussi certains qui nous parlent comme POUDOU, CAPIEU, HOUDAYER, PETITJEAN, et j'en oublie sûrement d'autres. On pourra voir que l'Aviation d'Artillerie était déja celle de l'Armée de Terre, toutes les armes y étaient représentées. En effet le PIPER JOURNAL n° 2 nous apprend ce qu'était un "Pèlerin", un élève pilote : " Le "Pèlerin" est un 2ème classe comme il peut être capitaine en passant par tous les grades, même celui d'aspirant ce fameux hybride qui aspire à tout et n'arrive à rien. Il est fantassin, cavalier, tringlot, artilleur et même parfois, chose curieuse, aviateur." Les observateurs, les agents voyeurs selon le jargon des PIPER, étaient eux des artilleurs, car leur mission principale était de régler les tirs, même s'ils ramenaient quantité de renseignements qui ne servaient pas qu'à leur groupe d'artillerie. Il n'y avait pas encore d'école d'observateurs, il fallait donc des gens déja formés aux réglages, même s'il est loin d'être évident de passer du sol à l'avion sans formation spécifique. Il faudra attendre fin 1945 pour la naissance du CPOA et son premier stage, et 1953 pour voir les premiers stagiaires officiels en provenance d'autres armes que l'artillerie. Cependant, n'oublions pas que le Lieutenant CAPIEU, que nous venons d'évoquer, arrivé au CPOA début 1949, était un fantassin, formé comme pilote de L4 à Lourmel. Je suppose que si, dès cette époque, le Colonel LEJAY l'avait fait venir, c'était avec quelques idées qui n'avaient rien à voir avec l'artillerie pure. Et je crois que ce ne fut pas la seule exception. Rappelons que le Capitaine COFFRAND et le Capitaine CAPIEU furent des éléments essentiels du premier " état-major " de l'ALOA puis de l'ALAT en 1953. Enfin, on pourra constater que les observateurs, ces " agents voyeurs ", ne touchaient pas la solde à l'air. Ce fut aussi le cas pour les observateurs des GAOA d'Indochine jusqu'en 1948, date à laquelle elle leur fut attribuée. A la manière de l'armée de l'air, le seul métier "noble" était celui de pilote... ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]()
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