1951
L'annonce du changement
en Indochine
Cette
«libération»
tant
espérée qui semble vraiment se dessiner, va poser
de
sérieux problèmes en Indochine,
car on ne pouvait
se
satisfaire de solutions approximatives.
Rappelons les propos du Général LEJAY :
« ...En décembre 51, le Secrétaire d'Etat à la Guerre réussit enfin à tourner les lois des années 30 en faisant admettre
par le Conseil d'Etat le droit de légaliser par « décret un statut d'une Aviation Légère d'Observation d'Artillerie» (ALOA),
sous le couvert de la loi du 17 août 1948 tendant au redressement économique et financier.
Le décret fut signé le 2 mars 1952, trois ans et demi après la décision du Ministre.
Le Secrétaire d'Etat à l'Air fit connaître des exigences contradictoires au sujet de sa mise en application.
D'une part il exigeait que l'Armée de Terre s'en tienne strictement aux dispositions prévues,
limitées au service de l'Artillerie, d'autre part que la relève en Indochine soit complète et rapide.
Sur ce théâtre d'opérations, faute d'autre moyens qu'il aurait appartenu au Département de l'Air de mettre en place,
l'Aviation d'Artillerie était détournée de sa vocation et presqu'exclusivement employée pour les besoins du Commandement
ou pour des missions de caractère général.
C'est
ainsi
que l'Aviation d'Artillerie étendit ses activités
au point de disposer ultérieurement
en Algérie d'une liberté d'expansion à
peu
près
complète.....»
Dès lors tout va être mis en oeuvre pour réussir un pari presqu'insensé, car voulu par l'Armée de l'Air pour démontrer
l'incapacité de l'Armée de Terre. Il va falloir remplacer pilotes et mécaniciens de l'Air par du personnel Terre
dans le délai d'un an,finalement un an et demi, et prouver que dans ces spécialités
l'Armée de Terre valait l'Armée de l'Air.
Effectifs Air des GAOA d'Indochine à remplacer
Note sur l'emploi des GAOA en Indochine
Situation au Tonkin
Colonel LEJAY : Fiche relative à l'organisation de l'Aviation d'Artillerie en Indochine
Lors du dernier trimestre 1951, la signature du décret instituant l'autonomie de l'ALOA se précise.
Chacun sait au CPOA que le grand problème est l'Indochine.
A l'époque, mon père, le Chef d'Escadron BERTHELOT est déjà désigné pour l'Indochine, mais en sursis de départ,
car le Colonel LEJAY entend lui faire prendre le commandement de l'ALOA de ce territoire :
il faut donc que l'organisation soit arrêtée et les stages pilotes effectués.
On trouvera dans les pages qui suivent les décisions prises en novembre 1951 et les rectifications de début 1952.
A noter, qu'à ce moment, le DAOA n'existait pas encore, ce qui va encore plus compliquer la tâche.
