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1953

L'ALOA en Indochine

Mise en place
























Si la relève des Officiers observateurs-pilotes et Sous-Officiers pilotes va se faire à peu près comme prévu, 
malgré un décalage de deux à trois mois, le reste des personnels indispensables
sera beaucoup plus difficile à obtenir.

1953 va être un tourbillon : bataille pour avoir les mécaniciens, les spécialistes radio, pour la reconnaissance
des brevets et qualifications des uns et des autres. L'Armée de l'Air, afin de démontrer l'incapacité de 
l'ALOA à résoudre les problèmes, ne se gênait pas pour rapatrier ses personnels plus tôt que prévu,
faisant fi des engagements et conventions passés.


Et si vous êtes intéressé par la manière dont s'est ''montée'' l'ALOA en Indochine, pour s'en faire une idée,
il faut se donner la peine de lire, dans le prochain chapitre, ce courrier personnel, théoriquement interdit
car hors voie officielle, mais indispensable pour faire avancer les choses, courrier échangé
entre les principaux acteurs de la construction de l'ALOA en Indochine.

Tout n'est pas là, très certainement; uniquement ce qui a pu être récupéré, mais ceci peut donner une petite idée.


Mais , en premier lieu, nous allons trouver la note complète sur l'organisation et l'emploi de l'ALOA en Indochine.
Ainsi qu'on le voit, l'Armée de l'Air domine toujours tout :

c'est un officier aviateur qui commande toujours le GAOA,

tout au moins jusqu'à la passation complète à la Terre prévue pour le 1er mars 1954 :
les gens de l'ALOA sont des petits garçons qu'il faut tenir par la main...


Et l'emploi est, encore et toujours, réservé aux GATAC.


Par contre, fin 1953, à la suite d'une mission du Colonel GOURAUD de l'EMA, le Général NAVARRE,
qui a remplacé le Général SALAN, décide d'avancer de deux mois la passation des GAOA à la Terre.

Elle se fera le 1er janvier 1954.













Mais un esprit tout à fait révolutionnaire commence à s'exprimer ouvertement.
Il existait depuis plusieurs années dans les réflexions, les désirs et les projets secrets de l'équipe du CPOA,
 mais ne pouvait se faire jour faute de moyens et de responsabilités réelles dans la conduite
de l' Observation d' Artillerie.

On a pu voir, tout au long des pages précédentes traitant de l' Indochine, que les GAOA font un travail général
au profit de toute l'armée de terre et non pas à celui de la seule artillerie à laquelle ils sont, en principe, destinés,
ils guident les avions de chasse et de bombardement et il leur est même arrivé de régler des tirs de marine.
Ils sont indispensables au Commandement et aux troupes au sol. Ils sont les yeux et les éclaireurs.

On a eu une petite idée de ce que furent les discussions autour de l'ALOA en Indochine
(voir 1952 l'année charnière) si bien que, par sa DM n°4447 EMA.I.O. du 17/12/1952, le Secrétaire d'Etat à la Guerre
prend la décision de faire relever purement et simplement les effectifs Air des GAOA par du personnel Terre,
entérinant de fait une ALAT qui avait commencé d'exister, par l'ensemble des missions qu'elle réalisait, depuis
le début de la guerre d' Indochine. Et, effectivement, l'arrêté d'application du 12/03/1953, déja cité mais rappelons le,
ne modifie rien et étend les missions à '' la surveillance des zones d'opérations, l'accompagnement des colonnes et
 convois, ainsi qu'au guidage des interventions aériennes '' . Autrement dit, mais il est, en l'occurence, utile de se
répéter, le travail d'une Aviation de l'Armée de Terre.

C'est ce qui sera fait par une ALOA non pas contrainte et forcée, mais enthousiaste du rôle et du travail officiels
dont elle avait maintenant la charge et malgré des moyens encore à la moitié de ce qu'ils auraient dû être.


En octobre 1953, le CE BERTHELOT, Chef  de Corps des personnels de l'ALOA, va leur adresser une note
 de trois pages faisant à la fois le point de la situation et les prévisions sur le devenir de cette ALOA. Cette note
est, bien entendu, également destinée à être largement diffusée auprès des cadres de l' armée en Indochine .

On trouvera cette note, particulièrement instructive, en cliquant sur


L' ALOA












Note de Service : Prise de fonctions du Chef de Corps des personnels de l'ALOA


Note sur l'organisation et l'emploi de l'ALOA et gestion de ses personnels en Indochine

Organisation de l'ALOA en Extrême-Orient

Notes de conférences sur l'Aviation d'Artillerie

Fiche d'arrivée d'Observateurs-Pilotes

Prise en charge par l'Armée de Terre de l'ALOA au
1er janvier 1954

Problèmes liés à l'attribution de brevets

Annexe au rapport annuel 1953 « L'Artillerie en Indochine »













Prise de Fonctions








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L'emploi de l'ALOA
 (en réalité, rien ne change)














































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L'organisation





































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En plus de son travail de commandement et d'organisation
mon père essayait de porter "la bonne parole" auprès des différents états-majors
ainsi qu'auprès du maximum de cadres de l'armée, qui, dans la réalité des choses,
ignoraient, la plupart du temps, et l'utilisation du Morane comme avion d'observation
 et le simple fait que les observateurs étaient des "gens de la Terre"




























On peut voir que "ces gens de l'ALOA" qui n'avaient aucune vision prospective d'après leur historien de 2005,
envisageaient, en 1953, soit il y a largement 50 ans, des hélicoptères sans pilote équipés de télévision pour
la surveillance du champ de bataille, hélicoptères qui sont précisément en train d'apparaître ...
en 2005 ....





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Même s'il manque encore du monde « ça commence à marcher » et pour que mon père dise cela ...











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La décision du Général NAVARRE
















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Dans le chapitre suivant consacré aux échanges privés des responsables de l'ALOA,
il sera possible de se rendre compte de tous les problèmes que posaient les définitions et l'attribution des brevets, 
différents suivant que l'on était de la Métro ou de la Colo, comme si l'armée française n'était pas une.

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Un compte-rendu officiel de la première année (tronquée) d'existence de l'ALOA en Indochine.
Tout se met en place avec beaucoup de mal, mais commence véritablement à fonctionner
et la Terre commence à montrer qu'elle fait aussi bien que l'Air.
Il faut remarquer, dans tous les chiffres, les pertes des Observateurs-Pilotes et Pilotes :
20 % de l'effectif.
Ces pertes seront contestées avec véhémence par le Général PENNACCHIONI, Directeur de l'Artillerie,
 et il sera obligé, quelques jours plus tard, de reconnaître son erreur.
















































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