RETOUR  SOMMAIRE   









1954


en Indochine


La consolidation



















Le 1er janvier 1954, l'ALOA devient complètement autonome par rapport à l'Armée de l'Air
puisqu'elle fait désormais partie de l'Armée de Terre, tout au moins sur le papier,
car il lui manque encore des pilotes et surtout des mécaniciens,
ce qui fait que l'aide de l'Air est encore indispensable.






Par contre la qualité technique des personnels de tous grades et de tous niveaux
démontre à tous la capacité de l'ALOA à remplacer avantageusement l'Armée de l'Air,
à la grande déconvenue de celle-ci qui entend bien continuer à tenir l'ALOA

en tutelle complète sur le domaine de l'emploi.




C'est ainsi qu'a lieu, le 6 janvier 1954, une réunion destinée à dégrossir si ce n'est définir l'emploi de l'ALOA.
Cette réunion est présidée par le Général BODET,
Général de Corps d'Armée Aérienne,
adjoint au Généchef, le Général NAVARRE.
Le C.E. BERTHELOT, Chef de Corps de l'ALOA n'est ni prévenu ni convié à cette réunion.




On lira le procès-verbal final de cette réunion, redigé par le Général BODET,
procès-verbal qui consiste à déclarer que c'est l'Armée de l'Air
qui doit continuer à définir et distribuer les missions de l'ALOA pour les raisons suivantes – pour faire court - :



l'ALOA a des missions de surveillance, de recherche d'objectifs, de guidage
qui ne peuvent se faire que dans le système GATAC ( ?? ) ...



en cas d'accident, seul le GATAC peut porter secours ....


l'Armée de l'Air assure les réparations 3° degré et suivantes donc elle doit surveiller les appareils ....


il en a été décidé comme cela en 1952 à Paris, il n'y a aucune raison que cela change ....


« .... le Commandant du GATAC reste en définitive seul juge de l'opportunité de ces demandes (d'appui observation)

.....il ressort que l'étude du bien fondé des demandes à leur origine, reste l'attribution des Sections d'Appui Aérien... »

Autrement dit, c'est l'Armée de l'Air qui décide de quelles missions l'Armée de Terre a besoin ....














Evidemment le C.E. BERTHELOT, mon père, dont le caractère n'est pas pas celui d'un mouton,
et dont la mission est de défendre et diriger cette ALOA d'Indochine,
dont il sait qu'elle est d'ores et déjà adulte, va réagir avec grande vigueur.





Sa lettre au Général Commandant en Chef en Indochine, en date du 9 janvier 1954 en témoigne.
Elle lui vaudra 15 jours d'arrêts de rigueur, non pas du Généchef, mais du Général BODET
qui ne digère pas qu'il soit souligné que la mise en oeuvre de l'ALOA soit faite
« par des Commandements à la fois peu au courant des besoins et des possibilités,
et irresponsables de la situation des unités »
c'est à dire les GATAC.





Le Général PENNACCHIONI, Inspecteur de l'Artillerie, car n'oublions pas que
– théoriquement d'après le décret – l'ALAO appartenait à l'Artillerie,
cherchera à calmer cette affaire, en adressant au Général en Chef une fiche qui critiquait
toujours le procès-verbal dans ses différents points, mais principalement soulevait le caractère inadmissible
de l'appréciation du
« bien fondé des demandes », ce qui, manifestement,
ne pouvait que recevoir l'approbation sans réserve du Généchef...



Par là même, d'ailleurs, le Général PENNACCHIONI essaie de «récupérer» l'ALOA.



Il faudra cependant attendre le mois d'octobre 1954 pour qu'une autre formulation de l'emploi
de l'ALOA soit faite : voir ci-après le rapport sur l'ALOA des FTEO année 1954.









L'affaire de Dien Bien Phu va alors démarrer , mobilisant les esprits et les énergies.

Un nombre important de Morane sera détruit.




Courant mai 1954, mon père, qui avait demandé à faire son temps de commandement
dans un Groupe d'artillerie, va prendre le commandement du II/69° RAA dans la région de Hué.
Comme on l'a déjà vu, il sera remplacé à la tête de l'ALOA par le Lieutenant Colonel LUTHEREAU.




C'est ce dernier qui aura à gérer la fin de la campagne jusqu'au cessez-le-feu du 21 juillet,
tout en mettant en place une bonne partie des L19 dans les GAOA.













Note de service : Prise de commandement de l'ALOA

Procès verbal de la réunion du 6 janvier 1954 : Emploi de l'ALOA

Lettre du C.E. BERTHELOT au Général Commandant en Chef en E.O.

Note pour le Général Chef de l'EMIFT

Note du Général PENNACCHIONI Inspecteur de l'Artillerie des FTEO

Note de service concernant la prise en charge des matériels des GAOA

Note concernant l'affectation d'indicatifs aux aéronefs de l'ALOA

Notes concernant le vol de nuit des appareils de l'ALOA

Note sur les enseignements à tirer de la guerre d'Indochine

(Le rapport correspondant est à lire dans le chapître suivant :
l' Indochine en raccourci)












Rapport sur l'ALOA des F.T.E.O. année 1954











Prise de commandement de l'ALOA












Emploi de l' ALOA



























D'où la lettre qui suit ......








































Note du Général PENNACCHIONI  Inspecteur de l'Artillerie des FTEO

































Prise en charge des matériels des GAOA

























Immatriculation des appareils





Cela permettait de montrer que ce n'était plus des appareils «Armée de l'Air» mais ALOA,

puisque le 24° GAOA provenait du DAOA avec des avions d'une ELA ...














Problème de vol de nuit





Certains se mêlaient de ce qui ne les regardaient pas ou pour mettre un pied 

dans une affaire qui commencait à bien tourner.

La note du Col de Winter ne va pas laisser le C.E. BERTHELOT indifférent.



















































                                                                                                                RETOUR  SOMMAIRE