Avec
le rapport du Colonel DELEUZE, on a vu les débuts
catastrophiques de l'Aviation d'Artillerie en Indochine.
Petit
à petit tout va se mettre en place et fonctionner au maximum
des possibilités grâce à
d'une
part,
l'enthousiasme des jeunes lieutenants et capitaines
observateurs qui avaient la foi chevillée au corps
(même
s'ils ne touchaient pas encore de solde à l'air...), d'autre
part, l'énergie que montrèrent les
«patrons»
locaux
de
l'Armée de l'Air pour sortir de la situation dans laquelle
leurs chefs de métropole les avaient mis
en fournissant un
matériel hors d'usage.
Les
résultats seront très vite probants : les Morane
ou
«Criquet»
(était-ce
à cause de leurs longues pattes...)
sont tout de suite
indispensables aux troupes au sol qui dépassent
allègrement
le potentiel qui peut leur être fourni,
mais, qui plus est,
se
révèlent tout autant indispensables à
la chasse
ou au bombardement qui ne voient pas les objectifs.
C'est le Morane
qui les leur désigne à coup de petites bombes
incendiaires ou avec des coups d'artillerie,
y compris pour des
bombardement de nuit...
Le
gros problème des Morane, c'est qu'il n'y en a pas assez :
les
appareils mis en place passeront de 31 à 48
entre novembre
1950 et le 15 mars 1952. Mais, tout au long de cette
période,
la disponibilité des appareils sera de 1 sur 2.
On
pourra trouver un tableau synthétique de l'action des 3
GAOA,
plus celle du DAOA à partir de fin 1951,
de novembre 1950
à
février 1952. Pour l'exemple, je n'ai reproduit dans son
intégralité que le compte-rendu
de novembre 1950
de
l'activité des GAOA : le plus intéressant
étant,
en effet, les commentaires sur cette activité
qui nous font
revivre la vie opérationnelle tout en essayant d'aider les
autorités responsables
au meilleur emploi de l'avion
d'observation.
Mais
une analyse, même rapide, de la répartition des
missions
démontre immédiatement,
pour nous qui avons
passé
notre brevet d'observateur après 1955 et fait la guerre
d'Algérie,
que nos grands anciens d'Indo avaient fait les
mêmes missions que nous, bien avant nous,
et que nous n'avons
rien inventé, ou alors, réinventé ce
qui
était ...
Ils
étaient l'ALAT.
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Ce
qu'on pense des GAOA en 1949


Archives
Général COFFRAND
Extrait
de lettre du Capitaine MERGAULT
en date du 22.5.1951




Notes
d'intérêt général :
Nature
et effets des projectiles employés
Notice
sur les cartes d'Indochine





Le travail des GAOA de
novembre 1950 à février 1952
avec
le Tableau des Opérations
Cette petite étude permet de se rendre compte de la somme de travail
qu'ont réalisé très peu d'hommes au profit de toute l'Armée en Indochine
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