1952 en Indochine
l'année charnière
1952 va être une année difficile pour l'ALOA en Indochine. Personne n'est d'accord, à commencer par certains dirigeants de l'armée de l'air qui remettent en cause purement et simplement le décret du 3 mars 1952. Pour comprendre, le mieux est de lire un long extrait de ce qu'écrira, bien plus tard, le Colonel BERTHELOT dans son article (que l'on trouvera plus loin in extenso) :
L'AVIATION LEGERE D'OBSERVATION EN INDOCHINE
«
... Les projets d'organisation d'une Aviation d'Observation
d'Artillerie entièrement intégrée
à cette
Arme et destinée Cependant le décret n° 52-235 du 3 mars 1952 créait au '' sein de l'armée de Terre (Artillerie) l'Aviation Légère d'Observation d'Artillerie (ALOA), chargée de la mise en oeuvre des moyens légers nécessaires à l'Artillerie pour assurer l'observation et la conduite des tirs ''. Immédiatement applicable à la Métropole, aux FFA et à l'AFN, et prévoyant une période transitoire de deux années pour la prise en compte dans ces territoires, ce décret stipulait que les dispositions propres à l'Indochine feraient l'objet d'un arrêté particulier. Dès le 14 mars, en vue de préparer le texte de cet arrêté, le Ministre d'Etat chargé des relations avec les Etats Associés demandait au Commandant en Chef en E.O. d'étudier les TED des GAOA adaptés à la seule mission de l'observation et de la conduite du tir de l'Artillerie et des éléments de soutien correspondants, les autres missions restant à la charge des Forces Aériennes. En juillet 1952, étant déjà désigné pour servir en Extrême-Orient, j'étais envoyé en mission en vue d'étudier sur place les problèmes posés par l'application du décret du 3 mars ainsi que les problèmes d'instruction des observateurs (voir plus loin le rapport).
Les
positions des différentes autorités
intéressées
en Métropome et en Indochine apparaissaient
Le
Commandement
terrestre en Indochine estimait
l'organisation réalisée satisfaisante dans son
ensemble
et redoutait une baisse de rendement
consécutive à toute modification.
Il
ne s'opposait pas à l'organisation de l'Aviation
d'Artillerie demandée par cette Arme
à condition qu'elle vienne en renforcement des moyens, sans scission ou réduction des GAOA existants ; Cependant l' E.M. de l'Armée de l'Air exigeait la prise en charge rapide et complète de toutes les formations par l'Armée de Terre, alors que le Commandement de l'Air en Extrême-Orient souhaitait le statu quo et estimait que, de toute manière, l'Armée de l'Air devait conserver l'emploi des GAOA ; De son côté le Commandement de l'ALOA en Métropole, parfaitement conscient des difficultés énormes qu'imposerait à l'Armée de Terre la prise en charge de la totalité des Groupes d'Indochine, insistait pour que l'on s'en tint aux termes du décret, en organisant les unités d'observations nécessaires à l'Artillerie et en laissant à l'Armée de l'Air les autres missions.
La
question des matériels volants ajoutait à la
complexité
du problème :
Les
études effectuées firent l'objet de nombreux
échanges
et discussions au cours de l'année 1952 L'arrêté
ne devait être pris que le 12 mars 1953 ;
il entérinait pratiquement les dispositions prises,
Les
premiers personnels, quatre Officiers Observateurs-pilotes et sept
Sous-Officiers pilotes, (J'étais
accompagné du Capitaine
BAGARD, des Lieutenants de SIMARD de PITRAY et DEHOUCK,
Les
Observateurs des
GAOA
d'Indochine étaient très conscients que leur
travail
n'étaient pas seulement
Fin
1951, peu avant son départ, le Général
GIROLAMI,
Inspecteur de l'Artillerie en Indochine,
De
son côté, le Commandement de l'ALOA est
également
au courant du travail que font les GAOA d'E.O.
Par
contre, le Commandement de l'ALOA se rend parfaitement compte de la
gageure que représente de remplacer,
|
Le début des discussions pour la mise en place des GAOA : Lettre du Ministre chargé des Etats Associés pour la mise en place des TED des nouveaux GAOA nés du décret du 3 mars 1952 Lettre du Général PENNACCHIONI, Inspecteur de l'Artillerie en E.O. au Colonel LEJAY, en date du 15-4-52 Note du Général Directeur du Matériel des F.T.E.O. au Secrétaire dEtat Guerre Lettre du Général PENNACCHIONI au Colonel LEJAY, en date du 29-4-52 Lettre du Général PENNACCHIONI au Colonel LEJAY, en date du 24-5-52 |
La recherche d'un avion
d'observation performant : Recherche pour achat de L19 : Lettre du C.E. NAVELET en date du 29-7-52 Lettre de Cessna Aircraft Company Notice du L19 A pour mémoire : Notice sur l'utilisation du Morane |
La mission du C.E. BERTHELOT en Indochine : compte-rendu Note d'envoi en mission du C.E. BERTHELOTRapport de Mission du C.E. BERTHELOT |
La définition des missions de l'ALOA par l'EMIFT à Saïgon Ainsi qu'il est écrit dans le préambule, l'EMIFT veut conserver les GAOA avec les missions qui étaient déjà les leurs : autrement dit, rien ne doit changer, si ce n'est qu'on leur rajoutera, éventuellement, et les avions et les missions des E.L.A. |
Les critiques et propositions de l'ALOA Bien entendu, le Commandement de l'ALOA va critiquer ce projet de l'EMIFT en soulignant : rien n'autorise une Aviation Légère pour l'Armée de Terre : voir le décret ; c'est donc à l'Armée de l'Air de mettre sur pied cette Aviation Légère ; l'ALOA peut aider l'Armée de l'Air en spécialistes, mais les besoins exprimés par l'EMIFT sont quatre fois ceux que la Guerre a prévus, donc délai ; l'ALOA peut également mettre sur pied cette Aviation Légère, mais toujours avec un délai et un nouveau décret ; si tel est le cas, l'emploi doit être exclusivement Armée de Terre ; on peut avoir une formule mixte : Groupes d'Aviation d'Observation appartenant et formés par l'Armée de l'Air, et un Groupe d'Aviation d'Observation d'Artillerie appartenant à l'ALOA et destiné uniquement au réglage d'artillerie comme le prévoit le décret. Prévisions pour la création d'un GAOA spécialisé Artillerie (C.E. BERTHELOT)
Résumé des problèmes Les propositions du Commandement de l'ALOA (à bien lire : nous en reparlerons plus loin) Résumé final du C.E. BERTHELOT |
La décision de l'Etat-Major et la première relève La première relève Lettre du Chef d'Etat-Major de l'Artillerie en E.O. au C.E. BERTHELOT
INSPECTION
DE L'ARTILLERIE Le Chef d'Etat-Major
Mon cher Berthelot,
En
arrivant vous serez affecté à Saïgon,
soit à
l'EMIFT, soit plus probablement à l'Inspection de Il sera fait droit à votre très légitime désir de commander un groupe en opérations courant 1954.
La
question soutien logistique semble évoluer
différement en tout cas plus lentement que celle des
Il
semble décidé qu'à partir du 1.1.53 la
relève
du personnel ''Air'' sera assuré par l'Armée de § de côté : Il est nécessaire que vous ne perdiez pas votre temps sur un bateau. Je ferai envoyer
un
TO par l'EMIFT à moins que ce ne
soit pas utile ?
A bientôt donc.
§
supérieur : Il est indispensable que vous soyez bien
orienté
avant votre départ sur tous les cours Verso de la lettre
Cet
état ne donne pas l'effort maximum d'instructions
à
faire par la Métropole. Les chiffres
L'EMIFT
vient d'envoyer un projet de restriction (?) pour
l'article 3. La grande phrase actuelle
Le
Général vient de demander au
Général
Allard, par fiche spéciale et personnelle, qu'une Deuxième lettre
FORCES
TERRESTRES
S.P.
50.653, le 1.1.53
EN
EXTREME-ORIENTINSPECTION DE L'ARTILLERIE Tél. : OLIFANT 222 Le Chef d'Etat-Major
Pendant
la première partie de l'année vous serez donc
affecté
à l'EMIFT Venez tranquillement par bateau. On verra bien. A bientôt donc
Il
est curieux de constater que si mon père avait
été
affecté à l'Inspection de l'Artillerie,
|
Les appareils
évoqués
Cessna L19
Piper L21
Max Holste 152
NC 856
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